PROVINCE DE PRINCE ALBERT, CANADA
Comme je voudrais que notre Congrégation porte partout le feu de l'amour de Dieu et de la connaissance de Jésus-Christ.
Bienheureuse Marie Rivier
HISTOIRE DE LA FONDATION
En réponse à cette invitation de Marie Rivier, Fondatrice de la Présentation de Marie, près de 370 Sœurs de la Présentation de Marie ont servi dans l’Ouest canadien depuis que les 12 premières sont arrivées à Duck Lake en 1903.
L’école St. Michael’s, Duck Lake – comme elle était en 1903
Lorsqu’elles sont finalement arrivées à 19 h ce soir-là à Duck Lake, le Père Paquette OMI était là pour les accueillir : » Voici l’école. À partir de maintenant, c’est votre maison ! » Ainsi commença la première mission de la Présentation de Marie dans l’Ouest, 50 ans après leur arrivée de France au Québec.
Par un froid matin de mars 1905, Alice Gervais, sept ans, peut difficilement contenir son excitation. Une nouvelle enseignante venait d’arriver à l’école publique catholique romaine Stobart et cette nouvelle enseignante était une religieuse ! « Je suis partie pour l’école avec une joyeuse anticipation « , se souvient-elle bien des années plus tard. Alice a été la première résidente de Duck Lake à entrer dans la vie religieuse et la première vocation de l’Ouest pour les Sœurs de la Présentation. De nombreuses jeunes filles des villes et des paroisses des prairies de l’Ouest ont répondu à l’appel de Dieu et sont devenues sœurs de la Présentation. Pendant des décennies, les sœurs ont simplement répondu aux demandes des gens qui comptaient sur elles pour donner à leurs enfants une bonne éducation, leur transmettre la foi et influencer positivement leur croissance pour qu’ils deviennent des membres actifs de la société. Les habitants de la Saskatchewan et du Manitoba, en particulier, doivent beaucoup à la vision et au dévouement des sœurs pour leurs importantes contributions au tissu social, notamment dans l’éducation des enfants et des adolescents, dans l’entretien de la culture musicale et dans la promotion et la préservation de la langue et du patrimoine français.
Novices de l’Ouest canadien à St. Hyacinthe
Janice Fournier, Mary Woodward, Marie Stangby, Michelle Blanchette
La plupart des sœurs ont consacré leur vie à l’enseignement dans des écoles catholiques et publiques, plusieurs d’entre elles pendant plus de 35 ans. Opérant souvent dans des conditions extrêmement difficiles, elles ont travaillé avec cœur et âme. Partout où elles sont allées, elles sont allées au-delà de l’enseignement de base en classe pour offrir à leurs élèves des possibilités telles que des cours de musique, des chorales et des productions musicales, des concours d’art oratoire, des cours de français, de catéchisme, d’économie domestique et de commerce. Ils ont également pris en charge des centaines d’enfants en internat, dont de nombreux orphelins, et leur ont offert un sentiment d’appartenance en les faisant adhérer à des organisations religieuses et autres clubs.
Fonctionnant souvent avec peu ou pas de financement public, les écoles et les projets des Sœurs ont survécu et prospéré grâce à des sacrifices et à un travail acharné, et avec le soutien de ceux qui croyaient en l’importance de l’éducation catholique et en les Sœurs elles-mêmes. En vivant leur vocation de faire connaître et aimer Jésus-Christ par tous, les sœurs ont répondu du mieux qu’elles pouvaient aux luttes, aux défis et aux besoins du monde qui les entourait.
Sœur Aurore Chartier
Sœurs à Green Lake, Sk
La Province de Prince Albert : depuis 1948
La Présentation de Marie a créé la « Province de Prince Albert » en septembre 1948, avec sa propre administration et ses propres finances, et non plus une simple région au sein de la Province de St-Hyacinthe. La nouvelle Province est responsable de 10 Maisons (127 sœurs). Sœur Ste-Lutgarde est la première Supérieure provinciale. Elle remplit son mandat de responsable spirituelle avisée et d’administratrice compétente jusqu’en 1961.
314-14 Street West, la première Maison provinciale, Prince Albert
Lorsque les 12 premières Sœurs de la Présentation de l’Ouest canadien sont descendues du train à Duck Lake en 1903, elles n’auraient pu prédire les vastes changements survenus dans l’Église et le monde au cours du siècle suivant. Elles ne faisaient que répondre à un appel persistant au service, laissant courageusement derrière elles confort et familiarité pour faire connaître et aimer Jésus aux enfants dont elles avaient la charge. Au cours des 118 années qui ont suivi, ils ont servi dans l’Ouest canadien, naviguant avec succès dans un paysage en constante évolution dans un esprit de service, de sacrifice et de foi. Les grands espaces des Prairies reflètent leur résilience, leur capacité à aimer librement en tant que servantes généreuses et joyeuses.
Elles ont toujours entretenu un lien étroit avec la communauté ecclésiale, avec les familles de leurs villes et villages, tout en poursuivant leur mission d’écoute et de cheminement avec compassion auprès des personnes blessées, en difficulté, en quête de l’amour de Dieu.
Ils sont en relation étroite avec notre Dieu des grands espaces, des prairies et des forêts, avec Marie et Joseph comme guides et protecteurs, avec Jésus-Christ au cœur de leur vie.
Dans 23 communautés du nord de l’Alberta, de la Saskatchewan et du nord de l’Ontario, ils ont bien réalisé le rêve de Marie Rivier.
« Parfois, je pense à l’avenir de notre congrégation et à ce qu’elle sera au milieu du 21e siècle. Dans mon cœur, je crois fermement qu’elle prospérera sainement, mais il y aura quelque chose de différent et de nouveau. Elle sera beaucoup plus jeune, plus mobile et moins blanche (on prévoit une croissance des vocations en dehors du monde occidental). Je crois aussi que nous entendrons le mot « mission » avec plus de résonance. La mission n’est-elle pas, selon Marie Rivier, l’appel à travailler avec le Christ dans un monde fracturé ? »
Sœur Sidonie Goeujon, aujourd’hui âgée de 99 ans, s’exprimant en 2005 lors d’une journée des vocations à la Maison du discernement de Saskatoon.
