MARIE RIVIER Neuvaine 2022

La sainteté c’est accueillir et mettre en pratique, avec l’aide de Dieu, cette prophétie qui révolutionne le monde. Nous pouvons donc nous demander : est-ce que je témoigne de la prophétie de Jésus ? Est-ce que j’exprime l’esprit prophétique que j’ai reçu au baptême ? Ou est-ce que je m’adapte aux conforts de la vie et à ma paresse, en pensant que tout va bien si cela va bien pour moi ? Est-ce que j’apporte au monde la nouveauté joyeuse de la prophétie de Jésus dans le monde ou les plaintes habituelles pour ce qui ne va pas ? Des questions que nous ferons bien de nous poser. (Angélus du 1er novembre 2021)

Il n’y a pas de sainteté sans joie !  

Ayez patience avec vous-même, ma fille, la sainteté n’est pas plus impossible pour vous que pour les autres. Les saints avaient la plupart les mêmes défauts, les mêmes répugnances ; avec la grâce de Dieu et une forte volonté, ils se sont vaincus et sont devenus des grands saints. Continuez à le bien vouloir et vous vous ferez sûrement sainte, mais il faut bien prendre garde de ne jamais donner entrée au découragement. Tenez ferme là-dessus.  (Lettre 90-8)

Cette béatitude nous fait penser aux nombreuses situations de guerre qui se répètent. En ce qui nous concerne, il est fréquent que nous soyons des instigateurs de conflits ou au moins des causes de malentendus. Le monde des ragots, fait de gens qui s’emploient à critiquer et à détruire, ne construit pas la paix.

Il n’est pas facile de bâtir cette paix évangélique qui n’exclut personne mais qui inclut également ceux qui sont un peu étranges, les personnes difficiles et compliquées, ceux qui réclament de l’attention, ceux qui sont différents, ceux qui sont malmenés par la vie, ceux qui ont d’autres intérêts. C’est dur et cela requiert une grande ouverture d’esprit et de cœur.

Semer la paix autour de nous, c’est cela la sainteté !

Pour avoir la paix avec Dieu, deux choses sont nécessaires : une bonne conscience et une parfaite conformité à la volonté divine. Pour avoir la paix avec le prochain, il faut l’aimer, le supporter, ne rien faire et ne rien dire qui puisse le contrister ; il faut le traiter avec douceur, non par intérêt, ni par inclination, mais par vertu. Pour avoir la paix avec nous-mêmes, soyons humbles, modestes… car il n’y a point ici-bas de paix, sans guerre ; et c’est pourquoi nous devons faire la guerre à nos passions. (Méditations sur les Béatitudes)

Ô Mère Marie Rivier, obtenez-nous la grâce

de la créativité de l’amour

Prions

La Paix, Seigneur, aide-nous à l’établir en nous-mêmes non pas comme un armistice ou un compromis, mais comme une conquête sur nos faiblesses et nos contradictions. Réconciliés avec nous-mêmes, nous irons avec les autres, et nous lutterons de toutes nos forces contre les privilèges, l’oppression, le désordre établi, car il n’y a pas de Paix sans Justice. Il n’y en a pas non plus sans Amour, sans Reconnaissance de l’autre, individu, classe sociale, peuple ou race. Fais de nous, Seigneur, des femmes et des hommes de la réconciliation. Amen

Pour voir Dieu, il n’y a pas besoin de changer de lunettes ou de point d’observation, ou de changer les auteurs théologiens qui enseignent le chemin : il faut libérer le cœur de ses tromperies ! C’est la seule route. […]

Mais que veut dire un cœur « pur » ? Celui qui a un cœur pur vit en présence du Seigneur, en conservant dans son cœur ce qui est digne de la relation avec Lui ; ce n’est qu’ainsi qu’il possède une vie « unifiée », linéaire, qui n’est pas tortueuse mais simple.

Garder le cœur pur de tout ce qui souille l’amour,

c’est cela la sainteté 

On ne peut s’exempter de tout défaut en cette vie. La légèreté, l’irréflexion, la fragilité, l’inconstance nous font commettre un si grand nombre de fautes qu’on ne saurait les compter… Gardons notre cœur. Veillons soigneusement sur ses mouvements, ayons toujours les yeux ouverts pour recevoir les lumières divines et pour découvrir les ruses de l’ennemi ! Il faut que ce soit notre premier soin ; c’est là le fondement de l’édifice spirituel. (Méditations sur les Béatitudes)

Ô Mère Marie Rivier, obtenez-nous la grâce de

réapprendre à choisir entre Jésus Christ et l’esprit du monde.

Prière

 Délivre-nous, Seigneur, de l’envie, de l’ambition et de l’hypocrisie. Délivre-nous de la rancune et des arrière-pensées, de tout esprit de calcul et concurrence, de tout comportement agressif et défensif. Car la seule manière d’exister c’est d’aimer et d’être aimé. Ô Toi qui es Lumière et Transparence, que mon cœur soit comme une eau pure dans laquelle le ciel se reflète. Que mon regard soit un rayon de lumière et qu’à travers mon regard on Te voie, Seigneur. Amen

Quelqu’un pourrait objecter : “Si je suis trop doux, on pensera que je suis stupide, que je suis idiot ou faible”. C’est peut-être le cas, mais laissons les autres penser cela. Il vaut mieux toujours être doux, et nos plus grands désirs s’accompliront. En effet, les doux, indépendamment des circonstances, espèrent dans le Seigneur, et les humbles possèderont la terre et jouiront d’une grande paix.

Réagir avec une humble douceur, c’est cela la sainteté 

Le sage a le secret d’adoucir tous les maux : la douceur, la pauvreté, l’ignominie, la prison, l’exil, les contradictions de tous genres, les mépris et les humiliations, tout lui devient doux. Et si nous demandons quel est ce rare, merveilleux et précieux secret ? Le voici : l’humilité et la patience sont les deux compagnes de la douceur. Prenons ce bouclier quand quelque chose nous choque. Ne donnons jamais entrée en nous à la colère, au dépit, à la mauvaise humeur ; chassons-les plutôt – sans retard ! (Méditations sur les Béatitudes)

 Ô Mère Marie Rivier, obtenez-nous la grâce

de la douceur et de l’humilité